4ème concours Tā’iri Pa’umotu
Polynésie française et la Maison de la Culture organisent le 4ème concours de tā’iri pa’umotu. Cet événement musical et chaleureux, bien apprécié des Polynésiens et amoureux de notre culture, aura lieu le jeudi 08 octobre 2020, à 18h00 sur le Paepae a Hiro.
Plus de deux ans après la 3ème édition en 2018, qui avait rassemblé près de 40 artistes et plus de 400 spectateurs conquis, la 4ème édition sera tout aussi dansante et rythmée, avec un jury toujours aussi enthousiaste.
Lors de la 3ème édition, le groupe Tamarii Ravahere avait remporté le 1er prix suivi du groupe Tamarii Taenga et du groupe Na tama a Maruia. Un événement couronné de succès !
Le déroulement du concours
Ouvert aux professionnels et amateurs, ce concours est organisé le jeudi 08 octobre dans le magnifique cadre qu’offre le Paepae a Hiro. Il accueillera des groupes composés de 4 à 5 musiciens, qui pourront prouver leur virtuosité pendant des prestations allant de 5 à 10 minutes. Création ou reprise, avec ou sans interprétation vocale, lePaepae a Hiro de la Maison de la Culture sera en tous cas le cadre idéal pour ces prestations artistiques.
Les groupes devront choisir trois rythmes au choix parmi une grande variété de styles : kaina, valse, pata’uta’u, marche, samba, foxtrot, rumba, rock et reggaeton. Le détail des instruments imposés dans la formation du groupe, consultable dans le règlement du concours, prévoit quatre instruments dont deux guitares, un ‘ukulele et une basse (ou une basse tura, un cajun, une contrebasse). Est également toléré en tant que cinquième instrument l’utilisation d’un violon, d’un accordéon, d’un titapu*, d’une guitare ou d’une mandoline.
La particularité de la frappe pa’umotu
Les origines de cette frappe restent assez mystérieuses. On raconte que ce sont des soldats polynésiens qui ont vu des gitans jouer et ont repris ce style. Mais Antoine Arakino, artiste reconnu et spécialiste du tā’iri pa’umotu, a aussi entendu dire que cette frappe existait bien avant que les Polynésiens ne partent pour l’Europe. Quoiqu’il en soit, elle s’est transmise dans les familles, exclusivement à l’oreille.
Cette frappe, que l’on retrouve dans toutes les bringues, est principalement jouée dans la musique kaina, qui est très rythmée et soutenue. C’est la percussion qui est transmise sur le doigté quand on gratte les six cordes de la guitare uniquement avec l’index et le pouce. À l’époque, quand nos grands-parents faisaient la bringue, ça durait parfois trois jours de suite et il fallait tenir le rythme ! Quand on joue à la façon pa’umotu, on ne se fatigue pas. C’est la percussion qui est transmise sur le doigté quand on gratte la guitare. Avec cette façon de jouer, ça peut durer très longtemps !
Au-delà de l’aspect de compétition, c’est une belle soirée qui se profile avec des orchestres de talent et de qualité, qui sont là avant tout pour leur plaisir, mais aussi pour le nôtre.
C’est ainsi un vrai choix de la part des organisateurs que de proposer une soirée gratuite destinée à la sauvegarde et la promotion de cette frappe unique au monde. L’entrée libre permettra au grand public de venir découvrir les participants tout en mettant en valeur, outre leur virtuosité et les nombreux styles propres à chacun, la richesse de notre culture.