COMPTE RENDU DU PETIT DEJEUNER DE PRESSE DU LUNDI 26 JANVIER
De nombreux professionnels ainsi que les télévisions étrangères et locales (RFO, Maori TV…) sont présents sur le festival. Ils ont pour objectif de diffuser, de promouvoir, et de faire connaître les films du FIFO en Polynésie, en métropole et à l’étranger. Ils seront aussi très attentifs aux différentes approches et aux nouveaux talents des réalisateurs du Pacifique. Ils participent à la mondialisation de la culture polynésienne et à la renommée du festival. Ce sont des acteurs incontournables pour la réussite du FIFO.
La parole a ensuite été donnée à Monsieur Pierre-Henri Deleau, le président du jury. Il a exprimé son intérêt pour le FIFO et le rapprochement possible entre le FIFO (Festival International du Film documentaire Océanien) et le FIPA (Festival International de Production Audiovisuelle) qui est la plus grande manifestation pour l’audiovisuel en Europe. Ce rapprochement permettrait de présenter des films lauréats du FIFO lors du FIPA et d’augmenter ainsi la diffusion de ces films et de faire connaître le FIFO. Pierre-Henri Deleau a ensuite été questionné sur son rôle de président du jury. Selon lui, il est primordial d’observer le ton, le style, la musique, le message que l’auteur a voulu faire passer. Il a créé le FIPA pour « présenter une télé idéale alors que la qualité de la télévision en France devenait de plus en plus mauvaise ». L’idée, en créant un festival international de l’audiovisuel, était de regrouper les meilleurs films audiovisuels internationaux pour permettre aux producteurs des télévisions du monde entier d’acheter des films de qualité. Le rôle du FIPA est aussi de présenter différents points de vue et façons de présenter des sujets de nos sociétés. Le rapprochement entre le FIFO et le FIPA va permettre de faire connaitre le FIFO en Aquitaine puis en France. Le FIPA est aussi « branché » sur le numérique et ce qui paraissait dans un premier temps un danger pour les festivals est en fin de compte une bonne chose : c’est une avancée technique qui doit être mise au service de la pensée et de la découverte. Les spécificités nationales et régionales peuvent être connues rapidement sur la terre entière !
L’importance des rencontres numériques a encore une fois été soulignée par M. Wallès Kotra, président de l’AFIFO. Il a déploré l’absence de Dominique Wolton qui n’a pas pu se déplacer en Polynésie pour des raisons de santé. Il sera remplacé par Monsieur Michel Paoletti (Conseiller Economique et Social du territoire) qui supervisera les rencontres numériques. Quatre débats sous forme de tables rondes se dérouleront de 16h à 18h tous les jours sous le chapiteau n°2. Marcel Desvergne (Président d’Aquitaine Europe Communication), qui travaillera sur les rencontres numérique avec Michel Paoletti, a qualifié le numérique de « véritable déferlante » dans le monde et dans les médias. Il a ensuite présenté les différentes problématiques qui seront évoquées tout au long du festival. Comment ceux qui produisent les créations audiovisuels vont-ils réagir? Comment vont-ils s’adapter? Quels sont les enjeux économiques et culturels du pays? Quels changements vont intervenir avec l’arrivée de la TNT? Quels est le rôle du numérique dans l’éducation et comment peut on s’en servir?
Yves Garnier (Directeur général de RFO) a abordé le rôle important de RFO dans le Festival. Le groupe est présent depuis le début du festival et a ainsi participé à la renommée du FIFO. Il a assuré la mobilisation totale de ses équipes sur l’évènement. Des interviews seront retransmises tous les jours en direct sur Radio Polynésie de 16h à 18h et l’actualité sera mise à jour sur le site internet. Des journalistes seront présents tout au long du festival au Fare Ma’ohi, pour les émissions du matin et de l’après midi en langue tahitienne et française.
Le 3ème colloque des télévisions du Pacifiques aura lieu tous les jours de 14h à 16h sous le grand chapiteau avec la participation d’Emmanuel Terraille.
Différentes salles de projections sont à la disposition du public (Petit Théâtre, Grand Théâtre; salle Muriavai, salle vidéo). Le jury sera présent tous les jours dans la salle du petit théâtre et l’entrée sera libre pour les scolaires en matinée dans la salle du grand théâtre. Les productions locales hors concours ainsi que les films primés lors du festival du film Lycéen seront projetées dans la salle de vidéo projection en soirée. La salle Muriavai ne présentera que les films hors compétition.
Stéphane Martin (Président du musée du quai Branly) a noté la présence de trois directeurs de musée dans le jury cette année, ce qui illustre leur intérêt croissant pour l’audiovisuel. Emmanuel Kasarherou (Directeur de l’agence de développement de la culture Kanak) a présenté le festival comme une « vitrine de la Polynésie » permettant des rencontres internationales et régionales. Ce festival permet aux Polynésiens de ne plus être seulement consommateurs d’images venues de l’extérieur mais aussi producteurs et créateurs.
Pierre Ollivier a rappelé que cet évènement n’est qu’une partie du travail effectué en amont. Lors de la présélection plus de 150 films ont été reçus, souvent au dernier moment… Il en a donc profité pour remercier les 8 membres du comité de présélection et tous les organisateurs du festival qui ont effectué un travail colossal tout au long de l’année.
Il est intéressant de noter la présence d’étudiants de première année de licence de communication de l’ISEPP qui effectuent un stage pour leur module de télécommunication. Les étudiants seront présents tout au long du festival et produiront chaque jour une « news letter » publiée sur le site internet du FIFO rendant compte des évènements de la journée et de leurs différentes interviews.
La conférence de presse s’est terminée, à la demande de Walles Kotra, par une petite chanson de Pierre Henri Deleau en patois du nord…