FIFO 2008 – TABLE RONDE SUR LA TELEVISION EDUCATIVE
« Top Classe » est diffusée depuis le 24 septembre 2007 sur les deux chaînes locales RFO Polynésie et TNTV et ce deux fois par jours pendant les périodes scolaire. Cette émission est destinée aux élèves et aux instituteurs en Polynésie qui souhaiteraient par une forme ludique aborder des sujets aussi vastes que variés faisant parti du programme de l’éducation nationale.
Jean Marius Raapoto, ministre de l’Education de Polynésie française et initiateur du projet de l’émission était entouré d’Aline Heita-Archier, directrice du CRDP coordinatrice du projet, de Bernard Lemoeur, consultant pour le réseau Canal France international, d’Alain Brunet, un des créateurs de la chaîne métropolitaine France 5 et collaborateur de Jean Marie Cavada, et de Matani Kainuku, instituteur à Tahiti auprès d’enfants en échec scolaire. Ces professionnels de l’éducation et de l’audio-visuel était là afin de donner leur avis sur le sujet et de répondre aux questions du public composé d’enseignants, de directeurs d’école et de parents d’élèves.
« Notre volonté avec cette émission est de donner les mêmes chances de réussite et d’apprentissage pour un enfant habitant Tahiti ou aux Marquises. L’autre aspect est de proposer aux instituteurs un nouvel outil pédagogique, afin qu’ils puissent aborder de manière différentes des sujets et d’établir un débat au sein de classe. » Commentera, Aline Heita-Archier, directrice du CRDP.
Si tout le monde s’entend pour confirmer que la « télévision éducative » ou « télévision scolaire » n’est plus au stade expérimental mais est devenu en l’espace de quelques années une réelle nécessité, un problème subsiste, le financement de ces émissions et leur pérennisation dans le temps.
L’EPAP (établissement pour la prévention en Polynésie) dirigé par Lisa Juventin finance l’émission « Top Classe » à hauteur de 60 millions Fcfp (environ 500 000 euros). Cette subvention a permis aux protagonistes d’engager en partenariat avec des professionnels de l’audio-visuel locaux la création de 300 émissions de 3 à 15 minutes en Langues tahitienne et française. Utiliser ce nouvel outil pédagogique demande également aux directeurs d’école d’investir dans du matériel de projection ce qui n’est pas toujours simple avec des budget revus à la baisse chaque années.