FIFO 2014 – : Le coup de cœur !
Piata Gardinier est l’une des plus jeunes réalisatrices du FIFO: à 25 ans elle vient présenter deux documentaires hors compétition: «Rupene Mare» et «Te Hono Ki». A chaque histoire, un sujet inédit. Le premier traite des liens entre la culture et la langue de Rapa Nui et celle des Maori. Le second raconte l’histoire d’un homme bipolaire, et son combat dans un pays où la maladie mentale est encore taboue. Rencontre avec notre coup de cœur…
FIFO: «Quel est ton parcours? Comment es-tu venue au documentaire?»
Piata Gardinier: «J’ai fait ma première interview à l’âge de 10 ans. Il s’agissait de l’interview de ma grand-mère. Cela m’a incité à aller explorer mon patrimoine. J’ai eu envie d’en savoir plus sur mes ascendants, de capter l’essence de mes origines. J’ai fait des études sur le film documentaire et j’ai évolué au fur et à mesure. Aujourd’hui je travaille à TV NZ en tant que réalisatrice. Mais là, ce sont mes premiers documentaires à budget plus conséquent.»
FIFO: «ÂÂ Pourquoi ces 2 sujets si différents l’un de l’autre?»
Piata Gardinier: «J’ai voulu raconter des histoires uniques, qui n’ont jamais été racontées. Surtout pour «ÂÂ Rupene MareÂÂ » qui traite de la maladie mentale, un sujet dont personne ne parle, véritable tabou dans la société Maorie, qui vaut pourtant la peine d’être évoqué. Pour le deuxième, c’est la recherche des racines qui m’a inspirée. Au départ nous sommes partis à l’île de Pâques pour un reportage avec l’arrivée de 2 Faka, 2 pirogues venues de Nouvelle-Zélande. Et c’est une fois là-bas que nous avons été époustouflés par les similitudes, les liens qui nous unissent et qui jusque là n’avaient pas été explorés.»
FIFO: «Que doivent retenir les spectateurs de tes 2 documentaires?»
Piata Gardinier: «Te Hono Ki» évoque la migration des peuples du Pacifique. Les Océaniens ont de nombreux points communs, du point de vue politique, de la langue, des traditions. C’était très intéressant de comparer leurs spécificités. La deuxième histoire est plus personnelle, mais elle est universelle. Je l’ai traitée d’un point de vue maori, mais il s’agissait avant tout de savoir comment une personne gérait sa maladie.»
FIFO: «Participer au FIFO, c’est important ?»
Piata Gardinier;: «Cela signifie beaucoup pour moi, tout d’abord d’un point de vue personnel et puis j’ai l’impression d’apporter un peu de mon pays à Tahiti. Pouvoir montrer mes origines ici ça représente beaucoup.»