FIFO 2014 – L’esprit du FIFO est essentiel
Walles Kotra
Président de l’AFIFO pour la dernière année, Wallès Kotra nous parle de cette 11ème édition du FIFO, qu’il ne quittera jamais vraiment. Rencontre avec un des piliers de ce rendez vous de l’audiovisuel océanien…
FIFO : En tant que figure de ce festival, et président de l’association du FIFO pour la dernière année, que penses-tu de cette cuvée 2014 et de l’évolution du festival ?
Wallès Kotra: D’abord il faut rappeler qu’un festival comme ça est très fragile et peut vite manquer de contenu, disparaître. C’est comme l’Océanie quelque part. Donc le fait que ça existe toujours 11 ans après, c’est déjà très important et une fierté pour l’ensemble de l’équipe. Ensuite on essaye toujours de veiller à 2 choses. A la fois que l’esprit du festival soit là, l’activité, la fréquentation. Cette année on a fait le plein, il y avait beaucoup de monde et plus de 7 000 scolaires. Ca veut dire qu’il y a toute une génération qui est passée par le FIFO, pour découvrir sa région. C’est magnifique pour ce festival. Et puis l’autre aspect, c’est l’esprit de partage : Luc Jacquet président du jury cette année, sort de ses journées de projection bousculé, touché avec les larmes aux yeux, c’est important car on ne trouve pas ça dans tous les festivals. La qualité des discussions entre les membres du jury qui viennent de partout en Océanie fait partie de cet esprit du FIFO. Il faut rester sensible à ça.
FIFO : Quel est la place du FIFO dans l’Océanie ?
Je crois que le FIFO est central, il est vraiment un carrefour, maintenant le Festival fait des petits un peu partout, mais il garde un rôle central. Il ne faut pas baisser la garde justement, car c’est une place culturelle et audiovisuelle de l’Océanie et il faut la conforter, la préserver. C’est ce qui donne de l’énergie aux autres festivals océaniens.
FIFO : Le colloque des télévisions océaniennes se fait en marge du FIFO, peux tu nous expliquer pourquoi ?
C’est organisé à part pour des questions de logistique mais cela fait vraiment partie du FIFO. Il y a une sorte de dialogue entre le festival qui propose des films et les téléviseurs qui programment les films. Ce lien est important. La nouveauté cette année c’est l’apparition du Web sur le festival. Finalement nous sommes tous connectés, y compris les humoristes polynésiens qui sont sur le web. On reste attentifs pour que ce festival reste ouvert car l’essentiel à nos yeux c’est le contenu.