FIFO 2016 – Le Bilan par Maire Kops
« Une volonté de s’ouvrir vers d’autres cultures »
Marie Kops est l’organisatrice du FIFO 2016. Elle revient pour nous sur cette édition. Interview.
Quel bilan tirez-vous de ce FIFO 2016 ?
Il est positif. Nous avons eu un public très présent, avec notamment trois journées à guichet fermé. Le public a l’air d’avoir été ravi par les projections et le choix de la sélection. On a aussi eu de belles rencontres, beaucoup de réalisateurs, mais aussi beaucoup d’échanges et d’ateliers, ainsi que de nouvelles expériences comme le marathon écriture.
Cette journée semble avoir eu beaucoup de succès ?
Oui. On a eu dix marathoniens, ils ont tous apprécié, les parrains aussi d’ailleurs. Je pense qu’il faut le renouveler l’année prochaine. Ce nouveau format a vraiment plu. Mais peut-être que nous devrions le prévoir le week-end afin que les gens soient plus disponibles.
Cette année, vous avez choisi un grand cinéaste africain pour être président du jury. C’est la première fois pour le FIFO…
Oui. Et c’est un moment très important du FIFO. Avec la venue d’Abderrahmane Sissako, c’est un regard, une sensibilité, une ouverture pour nous. C’est un tournant pour notre festival, cela montre la volonté de s’ouvrir vers d’autres cultures et l’importance de faire venir ces gens avec ce regard, cette sensibilité sur nos cultures, nos documentaires de la région. Je crois qu’Abderrahmane Sissako a été très touché par les gens. C’est aussi cela la force du FIFO : cette humanité, cet accueil, cette simplicité dans les rapports entre les festivaliers, l’organisation et le public.
Quel regard portez-vous sur le palmarès ?
On a eu beaucoup de productions néo-zélandaises : trois prix pour ce pays et le grand prix pour l’Australie. C’est finalement le reflet de la sélection. On avait une grande diversité par rapport aux thématiques, à l’inverse de l’année dernière où la tendance était plutôt féminine. Comme chaque année, le FIFO est tourné vers l’homme du Pacifique. On retrouve le côté humain dans chaque édition : des portraits, des personnages, des combats, des luttes. Cette édition ne déroge pas à la règle.
La question de la révolution numérique semble avoir été au centre du colloque, des échanges ?
Le FIFO pose cette problématique du virage numérique. Cela peut-être un atout pour la valorisation régionale mais aussi une appréhension d’être noyé dans un contenu mondial. Cette année, nous avons a eu la chance d’accueillir Eric Scherer qui est venu nous donner une vision et la partager. Le FIFO se doit de suivre l’évolution, de voir ce qu’il se passe. Le monde audiovisuel change, les modes de diffusion et de consommation changent mais aussi les contenus. C’est important que le FIFO en parle et échange avec différents pays océaniens pour voir comment cela se passe de leur côté.
Avez-vous déjà réfléchi au prochain FIFO ?
A peine terminé, on pense déjà à celui d’après même si on a encore beaucoup de choses à faire avec celui-ci, comme aller dans les îles etc. Mais, disons que nous avons des pistes pour des membres du jury, je n’en dirai pas plus !