Grégoire Le Bacon expose à la Salle Muriavai
L’artiste…
« Je n’impose rien à personne ! L’art est fait pour être aimé ou détesté… »
Grégoire Le Bacon est « un gars du Nord ». Il voit le jour sous un beau soleil d’hiver le 14 février 1972 à Lille.
Dès l’âge de 8 ans, il choisit d’occuper ses mercredis et samedis après-midi par des cours de dessin et fait ses premiers pas aux Beaux-Arts de Dunkerque. À 15 ans, il a l’occasion de dessiner un bel arbre lors d’un entretien avec un conseiller d’orientation qui lui offre un ticket d’entrée pour l’école Saint-Luc de Tournai en Belgique où il passe son BAC artistique – section Photo & Arts Graphiques. À 19 ans, après un service militaire de 11 mois à Amiens, il intègre l’Ecole Supérieure de Design Industriel Créapole à Paris et en sort cinq années plus tard, son Master en poche.
Il commence alors à travailler en tant que designer packaging et produit à Paris, puis il remonte vers son Nord pour être formateur en DAO à Lille et enfin directeur Artistique en agence de communication à Dunkerque.
Mais, où qu’il soit, Grégoire ne supporte pas la routine…Un vieux rêve refait surface, l’envie d’autre chose, c’est pour lui le moment de faire le grand saut…
Et c’est ainsi qu’en 1998, à l’âge de 26 ans, il quitte la grisaille de son Grand Nord pour les lumières éclatantes de Tahiti.
Il se met rapidement à son compte en tant que designer, photographe et artiste peintre. En 2003, il expose son tableau Hinano version Botero et reçoit le Prix spécial du jury au Festival des artistes de Tahiti. C’est le point de départ d’une belle aventure…
Peu à peu, la photographie prend le dessus sur le design et la peinture. Il a notamment l’opportunité de parcourir plusieurs fois les cinq archipels polynésiens pour créer et développer la banque d’images de Tahiti Tourisme et pour promouvoir des hôtels de luxe. Ses clichés, réalisés au sein d’un travail d’équipe exigeant, répondent à des contraintes de style bien précises qu’il compose avec des éléments et un temps donné. Ainsi, même s’il apprécie la photo en tant que « création spontanée », il excelle également dans les figures imposées et y trouve une source de créativité.
C’est à l’abri des regards, dans sa maison-atelier perchée sur les hauteurs de la ville de Papeete, où il vit depuis 12 ans, que le photographe laisse la place à l’artiste peintre. Depuis plusieurs années, il refait vivre, au rythme de la Polynésie d’aujourd’hui et d’autrefois, le personnage qui lui avait permis d’être accepté dans le milieu artistique polynésien.
La plupart de ses tableaux s’inspirent de ses aventures et rencontres photographiques qu’il réussit à réinterpréter librement.
Ils sont réalisés suivant une technique de peinture unique puisque ses toiles sont travaillées à base de terre! Sa maison-atelier de Saint Amélie est posée sur une montagne de mamu, la fameuse terre rouge qui se retrouve dans le port de Papeete en période de saison des pluies ! Il l’utilise en pigment naturel qu’il dilue avec du Monoï ou de l’huile de lin. Il y puise tout un panel de couleurs telles que le rouge, l’ocre jaune et divers bruns. Il finalise ensuite le travail à la peinture à l’huile ou à l’acrylique, suivant l’humeur et … l’hygrométrie !