La SCAM défend la création
La SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédi ), c’est plus de 35 000 membres, réalisateurs, écrivains, journalistes, vidéastes, photographes, traducteurs, et dessinateurs qui, par leurs créations, alimentent le secteur de l’audioviduel, de la radiophonie et des nouveaux médias. La SCAM est là pour les représenter, collecter les droits patrimoniaux et les répartir ensuite. Lise Benoit-Capel, membre de la SCAM et réalisatrice documentariste, a présenté, mercredi, le dispositif au FIFO. Elle nous en dit plus.
Quelle est la genèse de la SCAM ?
A l’origine de la SCAM, il y a Charles Brabant, réalisateur et scénariste. Avec 24 de ses compagnons, il s’est rendu compte que la société des gens de lettres percevait des droits d’auteur, et il a voulu, avec ses compagnons, créer une structure qui offre les mêmes possibilités aux auteurs multimédia. La SCAM est née le 11 mai 1981.
Qu’est ce que propose concrètement la SCAM ?
La SCAM gère de façon collective les droits d’auteur. Lorsqu’un auteur déclare son œuvre à la SCAM, cette dernière perçoit les droits auprès des exploitants et se charge du paiement de ces droits à l’auteur. Elle négocie nos intérêts. La SCAM apporte aussi une aide juridique, propose des bourses, des aides financières. La SCAM c’est, enfin, un lieu d’expression.
Pourquoi être présent au FIFO ?
Je me suis rendu compte que beaucoup d’auteurs en Polynésie française ignorent l’existence de la SCAM ou alors pensent qu’ils ne peuvent pas y adhérer. Il y a une méconnaissance. Je remercie le conseil d’administration du FIFO de m’avoir donné l’opportunité de présenter la SCAM, de faire une communication.
Penser que les spécificités polynésiennes ne nous permettent pas d’adhérer à une structure comme la SCAM est donc une erreur ?
Bien sûr que c’est une erreur. Nous sommes sur un territoire en langue française et donc la SCAM peut tout à fait s’appliquer. Cela s’applique aussi pour la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et pour les francophones du Vanuatu. Étonnamment, l’Australie et la Nouvelle-Zélande connaissent la SCAM.
Au-delà des missions de la SCAM, vous souhaitez créer une résidence pour les documentaristes en Polynésie française…
C’est là une initiative de ma part. Je souhaite en effet proposer une résidence d’écriture pour les documentaristes dans une idée d’ouverture aux autres, car je connais moi-même cette solitude qu’on peut vivre en tant qu’auteur nomade. Et puis c’est aussi important de venir parler de la culture de l’autre, d’échanger. La résidence d’écriture, c’est ça aussi. Ca peut également être un point de référence de la SCAM, un lieu d’information et de conseil. Après, dans le cadre des politiques culturelles du Pays, c’est à eux de décider de l’intérêt de ces mesures pour développer des partenariats. ”
Toutes les informations sur www.scam.fr
Propos recueillis par Alexandra Sigaudo-Fourny