Le FiFo invite Cabourg.
En marge du Festival le FIFO a eut le grand plaisir hier soir de présenter samedi soir au Concorde les deux films primés au festival du Film romantique de Cabourg , ‘Air Doll’ de Hirokazu Kore-Eda Grand Prix du long métrage, et ‘On ne mourra pas’ de Amal Kateb , Grand Prix du court-métrage en 2010. Une façon pour le FIFO de rendre l’invitation qui lui avait été faite lors du précédent festival de Cabourg, puisque pour la première fois, une ‘Fenêtre sur le Pacifique’ avait été ouverte, avec la projection de deux films ‘There Once was an Island’ de Briar March , Grand prix du FIFO 2010 et ‘Terre Natale, retour à Rurutu’ de Jean-Michel Corillon, Prix du Public. Une manière également de tisser des liens plus étroits avec ce festival ‘ami’ puisque Suzel Pietri, qui dirige le festival de Cabourg, est une amie fidèle du FIFO et de la Polynésie. Lors de sa venue en 2010, elle avait souhaité ouvrir cette section spéciale du documentaire océanien, offrant ainsi plus de lisibilité à notre ‘continent invisible’, terme cher au président de l’AFIFO, Wallès Kotra. Ainsi qu’il l’a souligné en prélude de la projection, avec le FIFO, Cabourg s’ouvrait aux documentaires océaniens, avec Cabourg, le FIFO s’ouvre quand à lui un peu plus à la fiction…
C’était un honneur et une vraie opportunité pour le FIFO d’être invité à Cabourg, qui est un des festivals de fiction les plus appréciés des cinéphiles et des professionnels. Les grands noms du cinéma français y sont présents, et cela a donc permis au FIFO de rayonner hors de l’Océanie. C’est Guillaume Laurant , scénariste du ‘Fabuleux destin d’Amélie Poulain, qui représentait le Festival de Cabourg lors de la projection. Il a fait le lien entre Cabourg et le FIFO, avec une vision pleine de romantisme… et d’humanisme.
–Après la « Fenêtre sur le Pacifique » qu’avait ouvert Cabourg en 2010, c’est au tour du FIFO de s’ouvrir au romantisme. Quel accueil avait reçu les documentaires primés au FIFO lors du Festival de Cabourg ?
Un accueil très chaleureux, le public avait vraiment été très intéressé par ces deux œuvres. ‘There Once was an Island’ avait été également projetés aux scolaires, et Wallès Kotra était intervenu lors de cette projection pour expliquer le film et les enjeux de l’Océanie. C’était indéniablement un moment fort du festival.
–C’est une ‘fenêtre’ qui sera rééditée ?
Nous ne le savons pas encore, mais c’est ce que nous souhaitons. C’est une opportunité à la fois pour le FIFO, mais aussi pour Cabourg qui est un festival romantique, mais aussi un festival avec une vision humaniste.
–La programmation de documentaires océaniens au sein d’un festival de fiction romantique n’est donc pas totalement anachronique ?
Etre romantique, c’est être passionné. La passion est un sentiment fort, mais c’est aussi une utopie, et quelque part, une utopie humaniste. L’humanisme, c’est le partage. Ouvrir cette ‘fenêtre sur le Pacifique’ c’est avoir en quelque sorte une vision romantique de l’Humanisme, c’est se tourner vers l’autre et sa différence. Ce soir c’est le romantisme qui s’invite dans le festival du documentaire océanien et son humanisme.
Le court métrage Algérien qui va être projeté ce soir est dans cette lignée. C’est une vision violente du romantisme, mais la violence fait aussi partie de l’homme et de ses passions. Que ce soit à la sortie d’une projection d’un film du festival de Cabourg ou à la sortie d’un documentaire du FIFO, l’objectif est aussi que le spectateur ne ressorte pas tout à fait comme il est entré.
‘ Il y a en chaque être une absence que seul l’autre peut combler’ rappelle un des personnages du Film japonais qui a été projeté samedi soir, évoquant avec poésie la nécessaire curiosité de ‘l’autre’. Le ton est donné. L’Humanisme sera donc le socle des échanges que le FIFO partagera avec le Festival de Cabourg. Un prélude de bon augure pour débuter cette 8éme édition du FIFO, décidément très prometteuse.