Le Fifo tire un “bilan très positif” de cette 14e édition
Le Festival International du Film documentaire Océanien a pris fin dimanche 12 février. L’heure est au bilan et bientôt à la préparation de la 15e édition qui devrait se tenir du 3 au 11 février 2018. Si les chiffres ne sont pas encore tous tombés, l’association du FIFO note cette année une légère baisse de la fréquentation (près de 20 000 entrées jusqu’à vendredi soir contre 21 000 l’année précédente).
Pour autant, Mareva Leu, la toute nouvelle déléguée générale de l’AFIFO, tire un “bilan très positif”, à l’instar de Miriama Bono, la présidente de l’Association, qui souligne : “Je suis vraiment contente car c’était notre première édition à Mareva et moi à ces postes. On s’en est sorties ! Forcément pour nous c’était un bilan positif avec une ambiance chaleureuse. Beaucoup de réalisateurs ont fait le déplacement et c’est une satisfaction. Le public a également répondu nombreux. La nuit du court-métrage était pleine”.
En effet, la 8e édition de la Nuit des courts-métrages océaniens de fiction a affiché complet. “Cette soirée représente vraiment une fenêtre du FIFO ouverte à la fiction. Le cœur du FIFO n’est constitué que de films documentaires et depuis 8 ans que cette fenêtre existe, elle nous permet d’ouvrir le festival à d’autres horizons. C’est un événement très populaire, un format qui plaît et qui cette année a fait carton plein. Il y a de plus en plus de jeunes qui se mettent à la fiction, du moins qui travaillent sur un format court-métrage. La production audiovisuelle étant ce qu’elle est, le FIFO ne pouvait pas passer à côté de cela, même si on reste droit dans nos bottes et que nous mettons en valeur le documentaire”, a souligné Mareva Leu.
Une Nuit du court-métrage réussie, tout comme les ateliers proposés. Près de 300 personnes ont participé aux ateliers durant toute la durée du FIFO. Les ateliers d’écritures, de sound design, de make up FX, de vlogging, de prise de vue et montage, le pitch dating ainsi que le marathon d’écriture ont brassé du monde dans les salles mais aussi sous le chapiteau de la Maison de la culture.
“Tous les ateliers ont bien fonctionné, ce qui est récurrent au FIFO. D’une part parce que ce sont des ateliers gratuits qui sont proposés au public et animé par des professionnels, d’autre part parce que nous tentons de proposer chaque année de nouveaux ateliers pour innover et diversifier l’offre. Nous restons toujours en cohérence avec les attentes du public. Je pense notamment au vlogging. Le vlog c’est un format audiovisuel qui est en plein essor. La tendance s’affirme car c’est interactif et qu’aujourd’hui la technologie le permet. L’atelier sound design a également charmé le public. Malgré des contraintes technologiques, l’atelier a remporté un vif succès. Un atelier qui a pu se tenir grâce à la Maison de la Culture”, analyse la déléguée générale.
5 000 scolaires au Fifo
Comme chaque année, les scolaires ont également été nombreux à participer au festival. Plus de 5000 scolaires au total ont envahi les salles de projection de la Maison de la Culture, la journée du lundi leur étant entièrement consacrée. Accueillis également mardi et mercredi en matinée, les scolaires ont pu profiter d’une programmation spéciale et de la gratuité des entrées comme chaque année. Pour l’AFIFO, recevoir autant de jeunes est important. “L’outil du documentaire est un outil privilégié pour l’éducation et c’est une ouverture d’esprit des adultes de demain. On ne pouvait pas ne pas prendre en considération ces jeunes. Ce qui est difficile c’est que le Fifo est un événement installé avec une popularité, ce qui fait que l’on a une forte demande des scolaires. Du coup, on ne pouvait pas répondre à toutes les demandes. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’une fois le festival terminé, le FIFO tourne dans les écoles, c’est le FIFO « hors les murs », on tourne dans les îles ou communes éloignées pour projeter le festival”, martèle Mareva Leu.
Pour rappel, cette année, 14 films ont été présentés en sélection et 16 hors compétition. “C’est un bilan très positif pour cette 14e édition, la sélection est à la hauteur des attentes du public et surtout du jury. Les membres du jury ont parfois été bluffés par la qualité des films présentés. Ils ont également été transportés par les sujets traités. Grâce à cela, on a un superbe palmarès cette année encore. Il y a eu beaucoup de travail en amont, notamment de la part du comité de présélection qu’on ne voit pas forcément au FIFO. C’est un travail de titan. Il a commencé à se réunir au mois de septembre et sans relâcher ses efforts pour que nous puissions présenter une sélection digne de ce nom”, rappelle l’association du festival.
La Maison de la culture : un partenaire essentiel
Pour Miriama Bono, le festival est une réussite d’autant que beaucoup de films, qui ont été pitchés au FIFO quelques années auparavant, ont été présentés cette année. The opposition, qui a remporté le grand prix de cette 14e année, par exemple a été pitché à Tahiti il y a quatre ans. “C’est toujours une satisfaction pour nous de voir qu’il y a des films qui nous ont été présenté à l’état de projet et qui ont abouti. On est heureux de voir qu’il y a des co-productions qui ont été menées, de retrouver des producteurs qui sont devenus des fidèles du FIFO”, se réjouit la présidente de l’AFIFO. Un festival qui n’aurait jamais existé sans le soutien de la Maison de la Culture. Comme Mareva Leu le soutient : “ La Maison de la culture est notre principale partenaire. Sans la Maison de la culture, le FIFO n’existerait pas. Tout se passe dans son enceinte ; toute la logistique est gérée par la Maison de la Culture et par son personnel. Les équipements et les équipes sont mis à disposition le temps du Festival. Sans la participation et la bienveillance de la Maison de la Culture, nous n’irions pas loin”.
Mareva Leu et Miriama Bono sont confiantes quant à l’avenir et du festival. “Il y a forcément des choses qui n’ont pas fonctionné mais ça reste minoritaire comparé à toute la satisfaction qu’en ont retiré le public, les festivaliers locaux comme étrangers, les membres du jury… de ce côté-là le bilan est vraiment positif. Est-ce qu’on a atteint nos objectifs ? On n’a pas encore assez de recul pour le dire. Il va falloir attendre un peu qu’on se distance du festival pour faire le bilan”, souligne la déléguée générale.
Les portes de la Maison de la Culture désormais closes, l’équipe du FIFO s’apprête à tourner dans les îles et communes éloignées pour projeter toute la sélection de cette 14e édition.
“Ensuite, nous allons commencer à préparer la 15e édition et continuer sur la pente ascendante. Le but est toujours d’attirer davantage de public et de satisfaire le plus de monde. Nous voulons continuer à proposer des films de qualité tant sur la technique que sur le fond. Notre but, c’est toujours d’en apprendre plus sur l’Océanie. Le FIFO, c’est un moment de partage, d’échange, entre les cultures, entre les gens… c’est vraiment quelque chose de primordial ; un carrefour culturel, un point de rencontre. C’est une fenêtre sur l’Océanie”, conclu Mareva Leu.
FIFO – Jenny Poehere Hunter