« Pour vivre de l’imaginaire, le métier de scénariste est celui qu’il faut faire »
« Pour vivre de l’imaginaire, le métier de scénariste est celui qu’il faut faire »
Sydélia Guirao a inauguré la première rencontre professionnelle et scolaire de ce 13ème FIFO avec les élèves du Lycée Saint Joseph de Punaauia pour dévoiler les dessous de son métier : scénariste.
« Connaissez-vous le métier de scénariste ? » demande Sydélia aux 43 élèves présents dans la salle. Réponse unanime et claire : « Nooon ! ». C’est ainsi que Sydélia se lance dans une explication passionnée de son métier. Un scénariste écrit aussi bien la trame d’un film, que d’un dessin animé, d’une télé réalité ou d’une télé novelas. Des exemples qui parlent à nos jeunes étudiants puisqu’ils sont eux mêmes téléspectateurs de ces programmes. « Beaucoup d’entre vous regardent souvent la télé ? » sans surprise beaucoup de mains se lèvent. « Soyez vigilants ! on vous montre ce que l’on veut bien vous montrer… » met en garde Sydélia.
En effet, poussée par l’envie d’écrire des histoires farfelues, Sydélia décide de devenir scénariste. Elle se rend rapidement compte que ce métier est bien plus industriel qu’artistique. Pour réussir il y a des producteurs et réalisateurs à convaincre. Et pour cela, il faut savoir faire des concessions sur ses envies personnelles. Ce n’est pas la qualité du contenu qui prime mais celui de satisfaire les attentes d’un public toujours demandeur du « plus ». Plus de ragots, plus de divertissement, plus d’action… plus de tout ! Dur métier qu’être scénariste ! Petit à petit, les lycéens prennent conscience du travail fastidieux auquel un scénariste est confronté.
Bible, pitch, directeur d’écriture, synopsis, séquencier… autant de termes techniques abordés pendant cette heure de rencontre que Sydélia n’hésite pas à replacer dans des expériences personnelles pour permettre aux élèves de mieux comprendre tous ces mots. Ils découvrent ainsi tout le processus d’écriture et les difficultés du métier auxquelles tout scénariste doit faire face. D’ailleurs, Sydélia estime que seule une petite centaine de scénaristes vivent de ce métier en métropole. Un chiffre qui surprend nos jeunes lycéens qui se demandent pourquoi continuer à exercer dans un métier aussi difficile et dont on peu difficilement vivre ! Pour Sydélia, il n’y a pas de bonne réponse, elle sait juste qu’elle aime passionnément écrire et que ce métier la comble plus que tout.
Crédit article : FIFO/Heimanu Wallart
Crédit photo : FIFO/André Lopez