RACONTE MOI UNE HISTOIRE
Ambiance studieuse ce matin pour la vingtaine (+) de participants à l’atelier d’écriture de scénario, animé par Franck Philippon. Spécialement axée sur « le court », cette session a commencé par le visionnage d’un court-métrage, dont les codes scénaristiques ont ensuite été décortiqués. Les armes de la fiction, ses capacités à se mettre au service du documentaire en choisissant par exemple de se focaliser sur le destin d’un personnage pour toucher davantage le public – « on fait mille fois mieux passer une idée en asseyant une histoire sur un destin individuel, a expliqué le professionnel » – et la responsabilité de l’auteur : avoir un point de vue sur ce qu’il raconte.
Ce deuxième atelier visait plus particulièrement à offrir un service « encore plus pratique » en permettant à ceux qui le désiraient de développer, peaufiner, améliorer leur projet de court-métrage, en le soumettant au scénariste en deuxième partie du cours. L’idée étant de voir comment l’effort de raconter son histoire de la manière la plus simple possible permet d’abord de clarifier son esprit et de voir ensuite où le bât blesse. « L’exercice de simplification de son propre imaginaire est extrêmement bénéfique, souligne Franck. Une présentation en cinq lignes permet de voir très rapidement la pertinence du sujet ; (…) Ça oblige à se recentrer sur la colonne vertébrale, en oubliant la chair ».
L’exercice n’a rien d’évident. Il a fallu que le scénariste se lance, en racontant une histoire qui lui est venue « avant-hier, sur la RDO », pour motiver les autres à se jeter à l’eau. Enseigner les bases de l’écriture pour permettre en même temps de dénouer d’éventuels blocages, c’est le double objectif de cet échange. « Il s’agit d’abord d’essayer de les aider techniquement, précise Franck, et aussi de le faire avec suffisamment d’enthousiasme pour qu’ils aient envie de continuer, d’aller jusqu’au bout, parce que ce n’est jamais facile d’écrire ».
Le scénariste a proposé aux participants de recueillir leurs travaux écrits pour les lire et de les revoir individuellement samedi pour approfondir ses commentaires et les aider à aboutir à un texte fini.
Le prochain atelier se tiendra demain matin, à 09h, aux loges To’ata. Avis aux amateurs.